Ce matin, à 11h32, je suis allé m’entraîner à la salle pour une séance haut du corps.
Avant de partir, il était clair que je devais y aller doucement.
Mon épaule gauche la semaine dernière me l’a bien fait comprendre.
Piano, piano.
Et pourtant, j’ai fini par faire n’importe quoi.
Après 45 minutes de session, j’ai décidé d’ajouter un exercice supplémentaire cardio.
Pourquoi ?
Mon cerveau et mon corps en voulaient encore.
Je me sentais ridicule par rapport aux autres.
Mais alors, c’est génial, tu as fait une séance encore plus complète non ?
Il y a 6 mois j’aurais dit oui, aujourd’hui, je ne dis pas vraiment.
À force de faire plus, on s’éloigne souvent de ce qui est juste.
Il est drôle, d’observer chez soi, comme chez les autres, les différences de comportement en fonction du contexte.
Clairement, je ne suis pas la même personne seule que lorsque je suis observé.
Et non, je n’ai pas un problème avec le regard des autres.
C’est simplement plus fort que moi.
Aujourd’hui, je crois que les écrans, entre autres, ont développé un immense problème à ce niveau-là.
Nous agissons constamment sous le prisme d’une observation.
C’est comme-ci, le monde entier émettait un jugement sur nos choix, sans même l’avoir demandé ET en permanence.
Seul, je cherche avant tout à être juste avec moi-même.
Entouré, je cherche souvent à être plus que les autres.
Le problème c’est que les moments de solitude sont vécus entourés.
3 mois après avoir supprimé tous les réseaux sociaux, j’arrive enfin à toucher du doigt ces véritables moments de solitude.
Une fois seul, je le suis vraiment.
Et, je vois bien à quel point mes envies ne sont pas les mêmes.
Loin des autres, j’aspire à plus de simplicité.
Prenons l’exemple de la croissance/excellence.
Comment jugeons-nous aujourd’hui cette notion ?
D’un point de vue économique, c’est simple, on regarde le PIB.
Quand ça monte, croissance.
Quand ça descend, décroissance.
Tout le monde juge la croissance en fonction d’une valeur qu’on peut mesurer.
Il existe un phénomène pour ça qu’on appelle le Sophisme de McNamara.
Pour l’expliciter simplement :
“Nous essayons de mesurer ce que nous valorisons, mais nous finissons par valoriser ce que nous mesurons.”
Malheureusement, on se rend très vite compte d’une chose :
Toutes les choses les plus importantes et précieuses de la vie ne se mesurent pas.
L’amour en est un bon exemple.
Personne ne peut vivre sans, et pourtant, c’est impossible à quantifier.
La seule chose que vous pouvez faire, c’est d’estimer sa justesse.
Pour ça, pas le choix, il faut apprendre à revenir à soi.
C’est exactement ce que j’ai fait avec la définition de l’excellence.
J’estime aujourd’hui qu’elle relève bien plus de la justesse que de la croissance.
Yuval Noah Harari explique dans son livre Homo Deus quelque chose de très intéressant à propos du passé en prenant l'exemple de la pelouse.
Elle est née dans les châteaux des aristocrates français et anglais à la fin du Moyen Âge où elles constituaient un luxe inouï par la surface et les soins qu'elles exigeaient.
Les pelouses sont dès lors devenues symboles de puissance et de richesse. Les humains en sont venus à associer une pelouse bien entretenue devant sa maison au statut social.
Et Yuval Noah Harari conclut ainsi :
“Lire cette brève histoire de la pelouse pourrait bien vous faire réfléchir à deux fois avant d'en ajouter une à la maison de vos rêves. Libre à vous de le faire, bien entendu. Mais vous êtes aussi libre de vous débarrasser de ce legs culturel des ducs, des nababs capitalistes et des Simpson, pour imaginer plutôt un jardin de pierre japonais ou une création entièrement nouvelle. Telle est la meilleure raison d'apprendre l'histoire : non pas pour prédire le futur, mais pour se libérer du passé et s'imaginer d'autres destinées. Bien entendu, cette liberté n'est pas totale : on est toujours façonné par le passé, mais une certaine liberté vaut mieux que rien.”
Le rôle du passé est alors avant tout de déconstruire les carcans qui nous limitent en les mettant à leur juste place : celle de constructions sociales parfois non nécessaires.
Pour moi, c’est la même chose avec la notion d’excellence.
J’ai pris le temps de me questionner et aujourd’hui je la juge avant tout sous le prisme de la justesse.
Plus je suis juste avec moi-même, plus je suis proche d’une forme d’excellence.
Alors bien sûr, la compétition ou encore l’aspiration à devenir une meilleure personne ne sont pas des problèmes.
Depuis 4 ans, je me bats pour ça.
Néanmoins, j’y vois du mal à partir du moment où elles s’éloignent de la justesse.
C’est qui finit trop souvent par être le cas.
“Je n’ai pas l’ambition de diriger une vaste bureaucratie. C’est pourquoi nous n’avons que dix-neuf clients. La quête de l’excellence est moins rentable que celle de la grandeur, mais elle peut être plus satisfaisante.” David Ogilvy
Au début, on essaye d’atteindre un objectif important à nos yeux, mais on finit par courir après un objectif important aux yeux des autres.
C’est un grand piège.
Pourquoi ?
Parce que malgré l’illusion de croissance, nous nous éloignons de la justesse.
Ils vous diront qu’ils sont ambitieux mais c’est faux.
Beaucoup sont simplement des victimes de leur mécanisme inconscient.
La croissance qui trouve sa source dans la peur et la protection n’a rien d’admirable.
Alors je te préveins, ce n’est pas un choix évident à prendre et à assumer.
Dans un premier temps, il faut se reconnecter à soi-même et limiter au maximum les influences extérieurs.
Pendant longtemps, je me suis bien rendu compte qu’en regardant toute la journée des vidéos sur les réseaux, je ne pouvais pas m’empêcher d’en créer pour me sentir un peu mieux et faire plus que les autres.
C’est le cas de beaucoup de créateur.
Dans un second temps, il faut avoir le courage de l’assumer.
Quand tu as pris le recul nécessaire pour t’en assurer, les avis extérieurs ressemblent à des poissons rouges qui tentent d’attaquer un requin à 150 km/h.
Ils sont impuissants.
La confiance en soi ne consiste pas à entrer dans une pièce en se croyant meilleur que tout le monde, mais plutôt à y entrer sans ressentir le besoin de se comparer à quiconque.
Une nouvelle vidéo YouTube vient de sortir sur les objectifs.
Ps : Tu peux débloquer l’accès à vie à mon second cerveau pour 20 euros, avec + de 700 notes autour de la création de contenu, la psychologie ou encore la santé.
C’est une mine d’or que je construis brique par brique depuis 3 ans.
A bientôt,
Dali.